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My thoughts about the musician sound elaborate from the following concepts :
My exploring the alto saxophone, coming from practicing the clarinet, made me realize how paramount the sound foundation is, as resulting from the mastering of my inner vibration : by avoiding any physical stress disturbing the musical gesture (“body tensions shrink your sound“, as Marie-Christine Mathieu shows it), we manage to merge with our instrument.
In other words, the expression is fully controlled when the body fades out behind the sound. Then, the playing process of the body-instrument set becomes flexibly driven by the musician, who can then concentrate on his musical speech since his sound is already put in place : from this point onwards, other musical features logically build up, such as articulation, nuances, rests…
« In the first place, you should learn to know yourself : learn to be aware of everything which must be achieved before playing a sound. »
« In order to express (your art), (…) you must exist within your body, you should have something to say, and be able to say it. »
« What is described in a teaching speech as live and always renewed concepts easily becomes dogmatic when written down and you might take a risk in being satisfied by an intellectual understanding while only the lived experience matters. »
« True knowledge develops only through analyzing and assimilating information according to your own personality, and “knowing“ necessarily requires the duty of personal experience. »
Le Traité méthodique de pédagogie instrumentale, written by Michel Ricquier, also shows and explains the sound produced by the brass or the woodwind player. As a complement, the paramount role of mind for the art expression is developed in his book L’utilisation de vos ressources intérieures.
In the USA, Joe Allard was a notorious Master, as a clarinet and saxophone player, who educated several generations of musicians, following similar principles, from whom I mention excerpts consistent with my observations.« If you know how to play, if you understand your approach, then you have a good plan for your playing. You eliminate much of the fear of playing. There’s still concern because you want to play well, but you’re not afraid to blow.«
David Liebman is one of his famous followers, who elaborated his ideas about the development of a personal saxophone sound.
« In truth, there are no rules, only concepts. In all honesty, it took me years to understand some of his directions. This was especially true for the all-important overtone exercises and their significance. It finally dawned on me during my twenties how much the tone of the great players evidenced ease of production, evenness of sound, a rich and deep sonority, and most of all, personal expressiveness. »
Mes réflexions sur la production du son du musicien se développent autour des concepts suivants :
En découvrant le saxophone alto, après la clarinette, j’ai pris conscience de la nécessaire fondation du son, résultant de la maîtrise de la vibration intérieure au corps : en évitant toute contraction physique perturbant le geste musical (“les tensions rétrécissent le son“, comme le montre Marie-Christine Mathieu), on arrive justement à “faire corps“ avec son instrument.
Quelques éléments de ce corps/instrument sont localisés ci-dessous : la vibration interne se propage à partir de la source, jusque dans le sol par le tronc virtuel et les racines, et maintient l’air chaud dans l’instrument car son flux est minimal.
En d’autres termes, l’expression musicale est maîtrisée dès que son corps s’efface derrière le son. Ainsi, le jeu de l’ensemble corps-instrument devient malléable, souple et contrôlable par le musicien, qui peut d’emblée se concentrer sur son discours, car le son est déjà installé (ou “placé “), et le reste se construit par-dessus : l’articulation, les nuances, les silences…
« Il faut en tout premier lieu, apprendre à se connaître : à prendre conscience de tout ce qui doit se faire avant d’en venir à émettre un son. »
De nombreux constats découlent de cette approche, dont les préceptes me furent enseignés et démontrés par le maître Robert Pichaureau il y a quelques années (1983-85), et me nourrissent depuis, de façon continue et renouvelée : avec le temps, l’exercice et l’assimilation, les concepts mûrissent et s’éclaircissent pour devenir évidents.
Ce grand pédagogue a aidé de nombreux musiciens à découvrir et à (re)construire leur son, en déclinant ces principes de façon unifiée pour tout instrument, notamment en appliquant ses propos au violon intérieur de Dominique Hoppenot, pour aller au-delà des soufflants :
« Pour exprimer (son art), (…) il faut exister au dedans, avoir quelque chose à dire, et pouvoir le dire.«
« Ce qui est vivant, toujours neuf dans un enseignement oral devient facilement dogmatique quand on le fixe par écrit et l’on risque de se satisfaire d’une compréhension intellectuelle alors que seule compte l’expérience vécue.«
« La vraie connaissance ne s’acquiert que dans la décomposition et l’assimilation de l’information à la personnalité de chacun, et “savoir“ passe nécessairement par l’obligation d’expérimenter personnellement.«
Selon une approche analogue, le Traité méthodique de pédagogie instrumentale, écrit par Michel Ricquier, permet aussi de comprendre et de dérouler la production du son de l’instrumentiste à vent. En complément, le rôle essentiel du mental pour l’expression artistique est développé dans son ouvrage L’utilisation de vos ressources intérieures.
Aux États-Unis, Joe Allard fut un illustre maître, clarinettiste et saxophoniste, qui a formé plusieurs générations de musiciens selon des principes analogues.« If you know how to play, if you understand your approach, then you have a good plan for your playing. You eliminate much of the fear of playing. There’s still concern because you want to play well, but you’re not afraid to blow.«
David Liebman est l’un de ses célèbres disciples, qui a plus tard formalisé ses idées dans son ouvrage Developing a Personal Saxophone Sound.
« In truth, there are no rules, only concepts. In all honesty, it took me years to understand some of his directions. This was especially true for the all-important overtone exercises and their significance. It finally dawned on me during my twenties how much the tone of the great players evidenced ease of production, evenness of sound, a rich and deep sonority, and most of all, personal expressiveness. »