tronc virtuel

Le tronc du son

Là où l’on se découvre perché sur un tronc virtuel.

Savoir se planter

Faire corps avec son instrument favorise la verticalisation de la colonne de son, en laissant la relaxation se dérouler vers le bas ; on oublie alors la partie de son corps située au-dessus du diaphragme, en visualisant l’embouchure à la source du son, c’est-à-dire au centre vital du bas-ventre.

« On a l’impression d’un allègement des parties hautes du corps, qui semblent libérées de la pesanteur, tandis que dans l’abdomen une sensation, non de lourdeur, mais d’inébranlable stabilité se manifeste. »

Michel Ricquier, L’utilisation des ressources intérieures – André Lysbeth, Revue mensuelle Yoga

« {Dans ses conférences et ultérieurement (1958), Grigori Kogan posa les principes suivants comme préalables à un bon travail pianistique :

(1) Savoir écouter intérieurement l’idée musicale qui va être concrétisée sur l’instrument – l’écouter très précisément dans sa globalité, ainsi que dans ses moindres détails.

(2) Désirer exprimer cette vibrante intention musicale avec passion et persévérance.

(3) Renouveler sa pleine concentration sur son discours musical aussi bien en travail quotidien qu’en situation de concert.}

L’école psychotechnique prône la pleine utilisation de tous les membres du corps du pianiste, en commençant par les extrémités des doigts et en incluant le torse. Cette technique est universelle et donne accès à la vraie coordination naturelle. »

George Kochevitsky, The Art Of Piano Playing – (Traduit par Guy Robert)

prendre racine

Ainsi le tronc physiologique réel s’efface derrière la colonne de son, tandis que le bassin et les membres inférieurs constituent un tronc virtuel, dont les racines assurent la stabilité de la posture et la propagation du son.

« S’il n’y a pas de racine, l’herbe ne pousse pas. Notre son, c’est pareil, s’il n’y a pas de racine, ça se casse la figure aussi, voilà, c’est tout.

On ne peut garder cette respiration naturelle que si l’on est décontracté. Pour être décontracté, il faut avoir les pieds sur terre, au centre de gravité.

Assis, il faut prendre conscience de ses fesses et de ses pieds. Il faut avoir une assise, voilà, là vous avez une assise et vous avez votre décontraction. »

Robert Pichaureau, A tous vents

« C’est comme si on était statufié. S’accrocher au sol et non à la trompette.« 

Robert Pichaureau, Expressions favorites

« L’idée générale consiste à se servir de la pesanteur, au lieu de lutter contre elle, et à chercher la puissance dans le sol.

Pour cela, le musicien doit imaginer qu’il “s’enracine“ à la manière d’un arbre : il pousse vers le sol et celui-ci lui renvoie l’énergie impulsée.« 

Marie-Christine Mathieu, Gestes et postures du musicien

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